A la suite du discours de Nicolas Sarkozy sur la psychiatrie, jugée extrêmement choquant et qui assimile en pratique les malades mentaux et les délinquants dangereux, une pétition a été lancée pour s’opposer à l’utilisatoin de la psychiatrie comme « outil de gestion sécuritaire » . Le Samedi 7 février 2009, lors du meeting de « la nuit sécuritaire » à Montreuil, l’assemblée « des 1789 » présents a approuvé le manifeste. Il va sans dire que Paradoxa soutient cette initiative.
La pétition, ouverte à tous les citoyens,commence par ces mots:
« Le 2 décembre 2008, dans une enceinte psychiatrique hospitalière, se saisissant d’un crime pourtant très rare commis par un patient diagnostiqué comme schizophrène, le président Sarkozy a annoncé un plan pour la psychiatrie aux conséquences dévastatrices.
Dans ce discours, les fondements même de la psychiatrie ont été attaqués avec la plus grande brutalité, celle qui amadoue pour mieux exécuter.
Il aura suffi d’un fait divers dramatique pour relancer une politique de la peur dont le projet de centres de rétention de sûreté tout comme les soins sans consentement en ambulatoire sont le parachèvement.
En amalgamant la folie à une pure dangerosité sociale, en assimilant d’une façon calculée la maladie mentale à la délinquance, est justifié un plan de mesures sécuritaires inacceptables.
Alors que les professionnels alertent régulièrement les pouvoirs publics non seulement sur les conditions de plus en plus restrictives de leur capacité de soigner, sur l’inégalité croissante de l’accès aux soins, mais aussi sur la mainmise gestionnaire et technocratique de leurs espaces de travail et d’innovation, une seule réponse leur a été opposée : attention danger, sécurisez, enfermez, obligez, et surtout n’oubliez pas que votre responsabilité sera engagée en cas « de dérapage ».
Un pas vient d’être franchi, l’heure est trop grave pour que la résignation l’emporte. »
Pour lire la pétition dans son intégralité.
A voir également : le site de la nuit sécuritaire et les interventions du 2 Février.