Le processus normal de séparation/individuation trouve son pendant pathologique avec le travail de G. Haag. Cette psychanalyste, qui a consacré une grande partie de son travail à l’autisme, rend effectivement compte de ce processus dans sa description des quatre étapes de l’évolution de l’autisme infantile traité[1] dont la grille est présentée en annexe[2]. Ces quatre étapes sont les suivantes : l’ « état autistique réussi » avec l’annulation de la séparation des corps et de l’objectivation des objets ; la « récupération de la première peau » correspondant au début de la phase symbiotique ; la « phase symbiotique installée » avec des clivages du corps et un rapprochement vers les adultes, un minimum de relations en tête-à-tête et d’échanges de regards ; enfin l’ « étape d’individuation » avec un corps total sphinctérisé et séparé. A chaque étape, les différents comportements et capacités sont mis en rapport, liés, et trouvent une unité dans la théorie psychanalytique de l’autisme, surtout en ce qui concerne les vécus corporels et l’avancée de la différenciation soi/non-soi. Sont alors repérés, pour chaque étape : l’état de l’image du corps, les symptômes autistiques, les manifestations émotionnelles et relationnelles, l’état du regard, l’exploration de l’espace et des objets, l’état du langage, l’état du graphisme, le repérage temporel, les conduites agressives, la réactivité à la douleur et l’état immunitaire.
Ces étapes décrivent donc le chemin parcouru par l’enfant autiste depuis la fusion totale d’avec son objet maternel jusqu’à la séparation et l’individuation. Ce chemin, long et plein d’embûches, dépend notamment des qualités que présente l’objet. Si, certes, le sujet a un rôle à jouer dans le travail de différenciation d’avec l’objet, il ne faudrait pas non plus nier la part active de celui-ci. En effet, l’objet doit permettre au sujet de vivre des alternances satisfaisantes de rapprochements et de distanciation, de fusion-défusion-refusion pour que le sujet puisse s’engager dans une voie qui le mènerait à la séparation psychique d’avec son objet.
Bonjour, le travail de Genevieve Haag rentre pour moi en résonnance avec un ouvrage que je suis entrain d’investiguer à savoir » Naissance à la vie psychique » d’Albert Ciccone et Marc Lhopital. il me semble, qu’ils mettent en avant le moment de l’expérience de rencontre avec un objet optimal contenant la mère qui va permettre à l’enfant dans des interactions créatrices de s’apparaître en tant que sujet en advenir.
Cordialement, Isabelle H.
Madame Haag devrait taire son verbiage incompréhensible. Elle a été néfaste pour les autistes au cours de sa vie professionnelle. Je suis la mère d’une de ses victimes et je la considère comme responsable de la persistance de la gravité de son handicap. Elle l’a malheureusement suivie de l’âge de 3 ans à 6 ans alors qu’une prise en charge adaptée éducatives, selon la littérature internationale, aurait pu changer son destin. Elle a 17 ans et on parle de son potentiel. Heureusement nous avons pris le relai par des méthodes éducatives et elle a alors pu progresser mais ce retard de 3 ans ne sera jamais comblé. Que chaque parent le sache, sa vision de l’autisme est fausse et dépassée. Que de mal que ses théories ont faites sur la prise en charge des autistes en France. Heureusement, qu’il y a eu le rapport HAS
Mme Collot , vous devez bien souffrir pour être aussi vaindicative, comme dans toutes maladies il y a divers degrés de gravité dans l.autisme et aucune méthode n’est universelle. Personnellement , je me sers tous les jours de la compréhension que m’apportent les théories de Mme HAGG sur chaque enfant que nous soignons en hôpital de jour : une institution soi disant non consensuelle!!!! Et bien évidemment, il y a aussi de l’éducatif, du pedagogique…..avec le soin : et c’est un bonheur de chaque jour de constater que ça marche!!!! Avançons tous professionnels, parents, enfants….main dans la main.
Certes je suis vindicative mais ne le seriez vous pas si vous aviez le sentiment que toutes les chances de voir l’ handicap de votre enfant diminué grâce à une prise en charge adaptée précoce, ne lui a pas été offertes, si vous en aviez payé le prix avec des nuits sans sommeil. Accepteriez vous qu’un de vos enfants atteint d’un cancer ne soit traité que par des chimiothérapies anciennes sans accès aux nouvelles thérapies sous prétexte qu’elles étaient utilisées dans les années 60-70. Les traiteriez vous par des saignées en cas de septicémie même en association avec des antibiotiques. A une époque de restriction budgétaire ne devons nous pas nous concentrer uniquement sur les méthodes efficaces et basées sur les recommandations HAS et cessons cette résistance franco-française, les progrès dans l’autisme viendront des US, du Canada, d’autres pays Européens, sachons l’accepter
je pense MADAME effectivement que votre parcours avec votre fille est une grande souffrance mais je vous conseille vivement de venir aux réunions parents professionnels de la CIPPA ,vous rencontrerez des parents et des professionnels de toute s orientations et ceci vous éclairera certainement sur les illusions de changements de tous les programmes que vous nommez et dont la plupart des statistiques ne sont pas vérifiables DR M BRILLAUX et peut-être rejoignez l’association de parents RAAHP
Désolée je suis médecin et travaille depuis près de trente ans dans l’industrie pharmaceutique. Je sais interpréter des résultats d’études et critiquer la méthodologie et n’ai pas besoin de vos services. Je pense que le mieux est de se fier aux conclusions de l’HAS qui sont des experts et dont l’exigence concernant le niveau de preuve ne peut pas être remise en doute, et n’ont ils pas conclu sur l’absence de preuve d’efficacité de la psychanalyse. L’autisme est un trouble neuro développemental et la relation avec la mère ne joue aucun rôle dans l’étiologie de l’autisme, un point c’est tout. Le débat là dessus est clos. Enfin j’imagine que vous devez vous soigner avec des sangsues, des ventouses, tisanes et saignées et que vous vous déplacer en calèche!!! Cordialement