La vidéothèque de la SPP ou la logique communautaire dans les sociétés de psychanalyse

La Société Psychanalytique de Paris (SPP, la plus grande société de psychanalyse freudienne en France) a ouvert il y a un an une vidéothèque qu’elle présente sur son site internet. 

spp

Sur le coup, je me suis dit que c’était une bonne idée surtout qu’ils proposent des entretiens qui ont l’air très intéressants.  Oui.. Mais non en fait. Parce qu’à part quelques extraits de deux minutes chacun, il faut louer ces vidéos et pour les louer, il faut être membre d’une société de psychanalyse (et encore je présume que les lacaniens ne sont pas invités). Evidemment, il est toujours possible de les acheter mais à 39 euros le dvd, mieux vaut ne pas être ouvrier si l’on souhaite entendre André Green ou Michel de M’Uzan.

 Je suis convaincu qu’il y a une foule de très bonnes raisons techniques pour expliquer cet état de fait. « Le service est récent », « on n’a pas assez de dvd alors on ne peut pas les prêter à tout le monde » et nombre d’autres arguments auxquels je n’aurais pas pensé. J’ai juste l’impression – mais peut-être que je me trompe – que la cause première de ce fonctionnement, c’est qu’à la SPP, on parle d’abord aux membres de la SPP. Et les autres, ils n’ont qu’à se débrouiller et payer des dvd 39 euros.

Cette vision aristocratique et étriquée du savoir et de sa transmission me semblent être une des principales causes  du déclin de la psychanalyse. En contradiction complète avec le fontionnement d’internet et les possibilités qu’il offre, j’ose espérer que ces réflexes communautaires disparaîtront un jour. 

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