Définition des psychothérapies

Je profite du fait que Vincent publie en ce moment une série d’articles concernant diverses formes de thérapie pour poser la question: qu’est-ce que la thérapie? En quoi consiste une thérapie?

Parce qu’au fond tout le monde utilise le terme, mais peut-on dire de quoi il s’agit lorsqu’on parle de thérapie ou psychothérapie? Existe-t-il une définition consensuelle?

La définition de la thérapie comme « manière de traiter une maladie » est largement insuffisante et, en tant qu’intervenants dans ce champ là, il conviendrait avoir des idées plus précises sur ce de quoi on parle tout le temps. Et quelle est la spécificité des psychothérapies au sein du domaine plus général de la thérapie? Se distinguent-elles juste parce qu’elles disent s’occuper uniquement des processus psychologiques (tout en sachant qu’il est absurde de cliver psychique et somatique et de s’occuper de l’un sans s’occuper de l’autre)?

Plus encore, la convivialité entre diverses formes de psychothérapies est-elle possible? Parce que derrière une forme de psychothérapie se trouve toute une conception de l’homme, du sujet malade, de la vie interne, etc…qui diverge souvent, voir s’oppose dans le cas de certaines écoles de pensée. L’objet étant le même (la maladie mentale), les méthodes divergent souvent et dans ce cas leur coexistence est-elle légitime?

Voila tout un tas de questions sur lesquelles on pourrait revenir, pour aller aux fondements de ce sujet, si central en psychologie clinique, en psychiatrie, en psychanalyse.

Duarte Rolo.

8 réflexions sur “Définition des psychothérapies”

  1. Bon je vais m’essayer à une définition polémique :
    Peut-être que la thérapie, c’est ce qui se pratique, pas ce qui se définit de façon conceptuelle… (et sa validité est, elle aussi, empirique).

  2. on peut noter certains points :
    -quand d’une part, on tend à une législation de plus en plus précise du titre de « psychothérapeute », on ne prend pas la peine de définir dans l’appareil législatif ce qu’est une « psychothérapie »… autrement dit : pour le législateur, on sait ce qu’est un thérapeute, qu’on définit par sa pratique de la thérapie. Mais de ce qu’est une thérapie, on semble laisser la responsabilité de la définition à d’autres (universités, écoles…)

    -le mot nous viens du grec… si je me souviens bien, le thérapôn est aussi l’hôte qui reçoit chez lui… (cf. l’alceste d’euripide). le psychothérapeute peut-il être aussi un hôte de l’âme du sujet ?

    ça m’inspire, mais il est tard. je prépare un petit texte ‘en-réponse’ à celui-ci 🙂

  3. Pingback : Amendement Accoyer : Quel psychothérapeute ? « notre secte - de l’aliénation perverse et globale

  4. Pas mal le dossier sur les thérapies mais un peu foireuses tout de même, les histoires de corde à sauter et d’apnée dans l’eau, ça doit être pour ça que quand on tape « paradoxa » sur le moteur Voila, on tombe d’abord sur les grenouilles et les plantes carnivores. Bon, si vous voulez avoir l’air sérieux, ce serait bien de vous recentrer sur la psychothérapie pratiquée par des professionnels et les meilleurs dans le genre, ce sont encore les psychologues, parce qu’ils ont une base de formation pour ça et qu’ils sont payés pour. Mais c’est vrai qu’il y a aussi dans cette pratique un pôle un peu flou qui peut aller vers n’importe quoi, ce que l’application de la loi sur les psychothérapeutes ne résoudra pas. J’ai l’impression que la thérapie, ça pourrait être une relation avec quelqu’un qui permet de comprendre des questions auxquelles il n’a pas lui-même de réponse.

  5. Pour les grenouilles et les plantes carnivores (je crois qu’il y a aussi un champignon q s’appelle pseudis paradoxa), c’est surtout que j’ai oublié de me faire enregistrer par voilà..

    Sinon pour ce qui est du « dossier thérapie exotique », il se devait d’être, comme son nom l’indique « exotique ». Pour tout dire, il devait être suivi d’une présentation des thérapies plus traditionnelles, mais la tache étant dantesque, elle est pour l’instant en jachère -et c’est pour cela que les seules thérapies présentes dans cette section sont des thérapies marginales.

    Il n’empêche je persiste dans l’idée que ce détour par ce qui peut sembler être du « n’importe quoi » n’était pas nécessairement inutile. Paradoxa se veut un espace para-doxa, à côté de la doxa.
    L’idée est de partir d’une langue maternelle (pour le dire étymologiquement, l’étude rationnelle ou l’analyse de la psychè), puis de faire un pas de côté pour dialoguer avec ce qui s’y trouve.
    Dès lors, retrouve-t-on sur le site des articles qui mèlent psychanalyse et philosophie, psychanalyse et littérature, psychologie et politique etc. Mais s’éloigner d’un domaine connu (la psychologie et la psychanalyse) pour aussitôt se jeter dans les bras d’un domaine tout aussi familier (par exemple, Deleuze), c’est truquer le pas de côté, refuser l’alternité qui pourrait receler. Et dialoguer avec l’autre, nécessite de ne pas le rejeter d’abord, quand bien même sa pratique paraitrait complètement farfelue. Peut-être que dans un deuxième temps, je m’apercevrais que l’apnée thérapie, c’est n’importe quoi et que, en effet, ces pratiques viennent brouiller le champ des psychothérapies. Mais je ne le ferais que dans un deuxième temps et pas a priori.

    PS: pour la définition de la thérapie, je suis tout à fait d’accord mais je n’ai plus de temps pour la commenter.. 🙂

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